"Révélations choc : Réforme du code de la famille au Maroc déçoit les attentes"
Les détails de la réforme du code de la famille, également connu sous le nom de Moudawana, ont été dévoilés lors d'une conférence de presse par le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi. Après deux ans de consultations, le projet propose plus d'une centaine d'amendements visant à renforcer les droits des femmes et des enfants au Maroc. Parmi les propositions figurent la révision des dérogations pour le mariage des mineures, la possibilité pour les Marocaines de s'opposer à la polygamie, ainsi que l'extension de leurs droits en matière de tutelle et de garde des enfants. Cependant, des mesures attendues par les associations féministes, comme l'utilisation de tests génétiques pour établir la filiation paternelle ou des changements importants concernant l'héritage des filles, ont été rejetées. Des voix s'élèvent pour critiquer le manque de réforme radicale, notamment sur des points sensibles comme la polygamie et les mariages de jeunes filles. Si certaines avancées sont saluées, telles que la fin du risque de perte de garde des enfants pour les mères remariées, des inquiétudes persistent quant à la mise en pratique de certaines mesures, comme la tutelle partagée. La possibilité pour les femmes de s'opposer à la polygamie est critiquée, car les hommes pourraient toujours épouser une seconde femme en cas de stérilité ou de maladie de la première épouse. En dépit de ces avancées, des contestations persistent, notamment entre les revendications des militantes féministes et les interprétations conservatrices de la charia. La réforme reste donc une question délicate entre références religieuses et droits humains universels. Le roi Mohammed VI, initiateur de cette révision, souligne l'importance d'un équilibre entre les principes de justice, d'égalité, de solidarité et d'harmonie avec les préceptes de l'islam et les valeurs universelles pour protéger la famille marocaine.
